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MADISON MORRISON: A bio-bibliography


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Madison Morrison est moins fervent de Homère, Virgile et Ovide, de Dante, L’Arioste et Le Tasse, ou de Walt Whitman, que de la tradition française d’avant-garde, dont on peut faire remonter les débuts à l’époque où Corot peignit sa magnifique représentation de Chartres (1830, au Louvre, reproduite ci-dessus). En délicatesse avec le Romantisme, qu’il soit français, anglais ou américain, comme avec le Réalisme ou le Naturalisme du XIXe siècle, MM s’est également gardé du Symbolisme de Mallarmé. Le jeune Morrison s’est lié superficiellement au Surréalisme, qu’il maîtrisa en trois cours universitaires, mais, en fin de compte, il ne s’est pas non plus rangé à ce mouvement, même si son œuvre novatrice célèbre l’innovation à la manière de Lautréamont, de Tzara et de Breton, et si elle arbore l’originalité philosophique de Sartre. Dans Révolution, il se fraye pourtant un chemin dans les prémisses de l’Existentialisme, pour défricher une nouvelle méthode qui combine l’actualité in situ avec le passé classique. Comme la représentation de Chartres par Corot n’est pas celle de la cité médiévale et sa cathédrale, le passé inséré dans le présent de Madison Morrison n’est pas suranné, mais bruissant de signification contemporaine. MM a appris des Français comment avancer, comme créer des classiques dans le présent, à l’instar des Impressionnistes et des Postimpressionnistes, des Cubistes et de Matisse, le peintre préféré de Morrison au XXe siècle. Tout cela découle du fait qu’il a été directement exposé à l’influence de la France lors de voyages à l’âge de huit ans, puis à dix-neuf ans, et encore quand il résida plusieurs fois à Paris entre 1965 et 1967.

Alors qu’il enseignait à des élèves américains à Garches et Saint-Germain, qu’il passait l’été en Bretagne et partait en vacances dans le Midi, Morrison se familiarisa avec le paysage français. Un été, il assista aux matinées de pièces classiques à la Comédie française. Il s’immergea dans les collections du Louvre et des musées d’art moderne, et il fit le plein des classiques de la littérature française, anciens et modernes. En 1975-1976, il revint arpenter les rues de Paris, guide Michelin en main, afin de collecter la matière des chapitres 6 et 8 de Revolution, un ouvrage dont cinq volets ont désormais été traduit en français. Suivit Each, rédigé à partir des illustrations commandées par Raymond Roussel pour ses Nouvelles Impressions d’Afrique, qui puise aussi dans l’expérience que fit MM du Midi. Dominique Letellier a entrepris la traduction d’autres livres, dont All, qui décrit les paysages de l’Arizona (dans le sud-ouest des États-Unis). Et ce n’est pas fini. Elle traduira également des passages de plusieurs autres ouvrages. Un bon sujet pour la critique française serait une étude des éléments francophiles dans SOLUNA : Sommeil, O, Lumière, U, Nécessité, A et, bien sûr dans Révolution et Each. Révolution rappelle Candide. D’une certaine manière, on pourrait aussi considérer l’œuvre immense de Madison Morrison comme une autre Comédie humaine.

fws, trad. dl

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